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Rapport hebdo : État moderne et bureaucratie selon Max Weber - Ange Edlyne Guirand Charles, Cheat Sheet of Management Theory

Dans ce rapport hebdomadaire, Ange Edlyne Guirand Charles analyse le rapport entre l'État moderne et la bureaucratie, en se basant sur les théories de Hubert Treiber sur Max Weber. Ce document explique comment l'État est défini comme une entité politique institutionnelle, et comment la création d'armées permanentes et d'une administration fiscale ont contribué à la construction et à l'extension d'un appareil administratif moderne. L'auteur souligne également que l'État est une puissance munie d'autorité publique, qui peut légitimer son pouvoir par la force, mais aussi par l'autorité charismatique, traditionnelle et rationnelle-légale. La bureaucratie est décrite comme la forme de domination moderne et le germe de l'État occidental moderne.

What you will learn

  • Quelles sont les différentes formes d'autorité que peut légitimer un État ?
  • Quels facteurs ont contribué à la construction et à l'extension d'un appareil administratif moderne ?
  • Comment la bureaucratie est-elle décrite dans ce document ?

Typology: Cheat Sheet

2021/2022

Uploaded on 09/29/2022

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Rapport hebdomadaire - 15 septembre 2021
Ange Edlyne Guirand Charles
Théories classicistes
Le texte de Hubert Treiber (2010) traitant de l’État moderne et bureaucratie moderne chez
Max Weber, explore la définition du concept « État », comme étant une entité politique à caractère
institutionnel.
Dans le fond, cette idée émanant de cette définition reflète à la perfection l’historicité des
typologies d’État datant d’avant le XVIIIe siècle jusqu’à partir des années 70. Cette genèse
d’intervention étatique commence donc par le maintien de l’ordre, passant par la construction
d’une unité nationale, puis par l’investissement de l’état dans le social et l’économie, et enfin par
une présence accrue de l’état dans les politiques régulatrices. Ce que Treiber nous relate en ces
termes :
La création d’armées permanentes et l’administration fiscale nécessaire à leur financement
ont tenu une part considérable dans la construction et l’extension d’un appareil moderne
d’administration et de fonctionnaires, une technique avancée dans le domaine de l’information et
des transports et, d’une manière générale, l’extension quantitative et qualitative considérable des
missions de l’État (2010, p.7).
De ce fait, nous nous joignons aux réflexions de Treiber pour dire que l’État est une puissance
munie d’autorité publique pour répondre aux besoins de la population. Cette autorité que possède
l’état amène les populations à obéir à ses ordres par la force et la menace co nsidérées dès lors
comme étant légitimes. Néanmoins, nous ne saurons accorder cette exclusivité de la genèse de
cette autorité à la violence légitime, car il serait également adéquat de ramener ici les trois autres
types d’autorité que présentait également Weber, soit l’autorité charismatique, traditionnelle, et
rationnelle-légale. En d’autres termes, se légitimer de l’usage unique de la force ne suffit pas pour
amener un peuple à obéir. Il faudrait donc que l’état établisse et maintienne une règle de
conformité au passé qui proscrit toute forme d’innovation (ou de révolte). Il faudrait aussi que l’état
fasse preuve de clairvoyance, de charisme pour faire accepter sa supériorité. Et enfin, il lui faudrait
déterminer les responsabilités et les droits des citoyens de manière impartiale et claire.
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Rapport hebdomadaire - 15 septembre 2021 Ange Edlyne Guirand Charles Théories classicistes Le texte de Hubert Treiber (2010) traitant de l’État moderne et bureaucratie moderne chez Max Weber , explore la définition du concept « État », comme étant une entité politique à caractère institutionnel. Dans le fond, cette idée émanant de cette définition reflète à la perfection l’historicité des typologies d’État datant d’avant le XVIIIe siècle jusqu’à partir des années 70. Cette genèse d’intervention étatique commence donc par le maintien de l’ordre, passant par la construction d’une unité nationale, puis par l’investissement de l’état dans le social et l’économie, et enfin par une présence accrue de l’état dans les politiques régulatrices. Ce que Treiber nous relate en ces termes : La création d’armées permanentes et l’administration fiscale nécessaire à leur financement ont tenu une part considérable dans la construction et l’extension d’un appareil moderne d’administration et de fonctionnaires, une technique avancée dans le domaine de l’information et des transports et, d’une manière générale, l’extension quantitative et qualitative considérable des missions de l’État (2010, p.7). De ce fait, nous nous joignons aux réflexions de Treiber pour dire que l’État est une puissance munie d’autorité publique pour répondre aux besoins de la population. Cette autorité que possède l’état amène les populations à obéir à ses ordres par la force et la menace considérées dès lors comme étant légitimes. Néanmoins, nous ne saurons accorder cette exclusivité de la genèse de cette autorité à la violence légitime, car il serait également adéquat de ramener ici les trois autres types d’autorité que présentait également Weber, soit l’autorité charismatique, traditionnelle, et rationnelle-légale. En d’autres termes, se légitimer de l’usage unique de la force ne suffit pas pour amener un peuple à obéir. Il faudrait donc que l’état établisse et maintienne une règle de conformité au passé qui proscrit toute forme d’innovation (ou de révolte). Il faudrait aussi que l’état fasse preuve de clairvoyance, de charisme pour faire accepter sa supériorité. Et enfin, il lui faudrait déterminer les responsabilités et les droits des citoyens de manière impartiale et claire.

Cette autorité constitue donc la base ou le principe même de la bureaucratie. Cette dernière est représentée comme une forme de domination moderne et aussi pour Weber, comme « le germe de l’État occidental moderne » (p.3). La bureaucratie amène donc l’état à être défini comme étant une « entreprise institutionnelle politique »(p.3). Prise séparément, cette définition met l’emphase sur la notion d’entreprise , car d’une part, le caractère d’entreprise de l’État moderne est similaire à la nature d’une fabrique ; d’autre part il y existe un rapport de domination dont les moyens objectifs sont monopolisés « entre les mains de l’entrepreneur ou du « maître politique ». La définition parle également d’institution dans la mesure où il existerait, selon notre compréhension, une forme de contrat social entre les donneurs d’ordres et les soumis. Les ordres rationnels sont ainsi exigés « sur la base d’une “attente relative à une entente”. Et enfin, définir l’état, c’est faire aussi référence à la politique, vu les attributs de domination, de force, de pouvoir, ou de violence dont sont constitués ses caractères. Ainsi, l’entreprise institutionnelle politique se munit de force pour maintenir l’organisation sociale. D’où l’éminence de l’État moderne devenu un État de droit, dans une bureaucratie également devenue moderne, où l’on retrouve des individus contraints et/ou enclins d’obéir aux ordres des autorités dominatrices.