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French Literature XVIII siecle
Typology: Slides
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Marivaux, Diderot – des féministes du dix-huitième siècle? Auparavant jusqu’aujourd’hui, la société a toujours renforcé et nous a toujours appris des préjugés qui ne sont basés que sur ses coutumes et ses normes et qui, pour la plupart, ont des origines religieuses ou superstitieuses. Ces préjugés sont à la base de ce qui est considéré le comportement accepté des membres de la société en général. Ils jouent un rôle important dans la vie quotidienne et surtout dans les décisions qu’on prend car beaucoup de ce qu’on fait dépend de ce que la société attend de nous. Cela est très évident dans tout ce qui concerne le rôle de la femme. Depuis toujours le rôle de la femme a été déterminé par la société dont elle fait partie, et elle se trouvait souvent dans une position soumise et inférieure à l’homme. La société s’attendait à ce qu’elle soit femme et mère, docile et surtout conforme. Pendant le dix-huitième siècle, aussi connu comme l’âge des lumières, beaucoup de philosophes et d’écrivains, par l’intermédiaire de leurs œuvres, ont commencé à mettre en question ces préjugés que beaucoup de monde avaient l’habitude de prendre pour acquis, afin de déterminer si ceux-ci étaient raisonnables. Marivaux et Diderot sont deux exemples de ce genre d’écrivains qui remettent en cause les normes de la société à cette époque-là et nous révèle leur opinion de ces normes. Dans les critiques sociales présentés dans Le jeu de l’amour et du hasard par Marivaux et Le supplément au voyage de Bougainville de Diderot, les deux auteurs traitent le thème du rôle de la femme dans la société et nous présente leur opinion de ce rôle. Cette dissertation a donc pour but d’analyser la représentation des femmes dans chaque ouvrage et d’examiner les manières différentes par lesquelles les auteurs utilisent
ces femmes pour contester et même critiquer les préjugés sociaux du dix-huitième siècle, mais qui existent même aujourd’hui. Le premier œuvre qu’on va analyser c’est Le jeu de l’amour et du hasard , écrit en 1730 par Pierre de Marivaux. Dans cette histoire il s’agit d’une femme bourgeoise appelée Silvia qui est en train de considérer un mariage possible avec un homme qu’elle ne connait pas. Elle connait déjà d’autres femmes qui se sont mariées avec des hommes qui ne leur plaisent pas et avec qui elles ne sont pas du tout contentes et elle a peur que le même sort lui arrive. Il faut d’abord constater qu’à cette époque-là, la femme n’avait pas vraiment le pouvoir de choisir son époux. D’après les règles de la société, c’était le père qui en était le responsable et il allait de soi que la fille ne pourrait qu’obéir son désir. Cependant, ici Marivaux nous présente une femme qui a un choix et qui peut décider si oui ou si non elle veut épouser l’homme que son père avait choisi pour elle. Cela est évident dans la conversation au début du la pièce entre Silvia et son père où il lui dit que, «Si Dorante ne te convient point, tu n’as qu’à le dire, et il repart » (Marivaux, p. 28). Avec ces mots, son père, Monsieur Orgon, lui donne une opportunité que beaucoup de femmes n’avaient pas à ce temps-là. Il ne lui demande pas de considérer le bien-être de sa famille ou ce que la société attend d’elle. Il l’a même défendu de considérer ses désirs, « je te défends toute complaisance à mon égard » (Marivaux, p. 28). Il veut qu’elle prenne une décision elle-même qui n’est basée que sur ce qui va lui convenir. Cela m’a vraiment frappée parce que j’ai lu assez de romans qui datent de cette époque et qui traitent les thèmes du mariage et des rapports entre les hommes et les femmes, et pour la plupart le sort de la femme est dicté par les hommes qui l’entourent, surtout son père et
dès l’extérieur et l’emphase est sur ce que la société pense de lui au lieu de sur son vrai caractère. Cependant, pour Silvia, c’est le contraire. Elle ne s’intéresse qu’au vrai homme derrière les apparences et pour exprimer cela elle dit, « dans le mariage, on a plus souvent affaire à l’homme raisonnable qu’a l’aimable homme : en un mot, je ne lui demande qu’un bon caractère» (Marivaux, p.25). Par l’intermédiaire du personnage de Silvia, Marivaux donc met en question la superficialité de la société qui ne valorise pas vraiment ce qui est sincère et c’est très intéressant qu’il a utilisé une femme pour représenter cette voix de raison dans la pièce. Diderot aussi traite le thème de la position de la femme dans la société en faisant une comparaison entre les coutumes de la société tahitienne et la société européenne. Différent de la pièce du théâtre comique présentée par Marivaux, Diderot exprime ses opinions d’une façon plus scientifique et sérieuse. Dans son Supplément au voyage de Bougainville il aborde ce thème par l’intermédiaire de deux conversations principales ; celle entre A et B, et celle entre l’aumônier et Orou. Dans le dialogue entre l’aumônier et Orou l’auteur nous présente la condition de la femme tahitienne. Leur conversation révèle que la société tahitienne est pro nataliste, et par conséquent, le rôle de la femme est de donner naissance à des enfants - le plus qu’elle a d’enfants, le plus désirable qu’elle devienne. Les Tahitiens prennent le rôle de la reproduction tellement au sérieux qu’ils ont créé un système de voiles pour communiquer aux hommes qu’une femme n’est pas en condition de reproduire. Les rapports sexuels avec une femme qui n’a pas la possibilité de produire des enfants sont aussi interdits. De plus les femmes qui n’ont pas d’enfants sont ridiculisées, évident dans les mots de Thia, la fille la plus jeune d’Orou qui n’a pas
d’enfants, «élève-moi au rang de mes sœurs qui se moquent de moi...rends moi mère » (Diderot, p.154). Donc on voit ici aussi, contrairement à ce qu’on a observé avec Silvia dans Le Jeu de l’amour et du hasard , que la femme n’a pas vraiment le choix et le pouvoir de déterminer son destin. D’après les Tahitiens elle n’est là que pour faire des enfants et si elle ne peut pas faire ça elle ne sert à rien. Elle n’a même pas le droit d’avoir des relations sexuelles pour se faire plaisir sans la possibilité de reproduction et celles qui désobéissent cette règle et les règles du système de voiles sont considérées comme des libertines et sont punies, « Nous avons de vieilles dissolues qui sortent la nuit sans leur voile noir et reçoivent des hommes lorsqu’il ne peut rien résulter de leur approche ; si elles sont reconnues ou surprise, l’exil au nord de l’île, ou l’esclavage est leur châtiment » (Diderot, p. 172). Il faut bien noter qu’aucun châtiment n’est mentionné pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec une femme tout en sachant qu’elle ne peut pas avoir d’enfants. Donc, par l’intermédiaire du dialogue entre Orou et l’aumônier, Diderot nous révèle que même dans un autre pays et dans une autre culture les femmes sont toujours désavantagées et mises dans une position de soumission aux règles que la société impose sur elles. Après la discussion du sort des Tahitiennes, Diderot le contraste avec celui de Miss Polly Baker, une fille qui est punie par l’État parce qu’elle a cinq enfants hors du mariage, « la loi condamne toutes les personnes du sexe qui ne doivent le titre de mère qu’au libertinage à une amende, ou à une punition corporelle » (Diderot, p.165). La base de ce châtiment est la religion, car la religion catholique interdit les rapports sexuels hors du mariage. C’est très intéressant que Polly dans le Connecticut est punie parce qu’elle a